Les sites naturels
Les îles Amami-Ôshima et Tokunoshima, la partie nord de l’île d’Okinawa et l’île d’Iriomote
Le 26 juillet 2021, les îles Amami-Ôshima et Tokunoshima (situées dans la préfecture de Kagoshima) ainsi que l’île d’Iriomote (dans la préfecture d’Okinawa) et la partie nord de l’île principale d’Okinawa ont fait leur entrée au patrimoine mondial de l’UNESCO pour leurs attributs naturels…
Situés à l’extrême sud-ouest du Japon sur une superficie d’environ 43 000 hectares de forêts subtropicales luxuriantes, ces sites jouissent d’une faune et d’une flore remarquables et présentent une grande valeur en terme de biodiversité avec une proportion très élevée d’espèces endémiques, dont beaucoup sont menacées au niveau mondial.
L’homme est totalement absent du site.
Parmi ces espèces endémiques, on trouve notamment des plantes, des mammifères, des oiseaux, des reptiles, des amphibiens, des poissons d’eaux douces et des crustacés décapodes.
Cinq espèces de mammifères, trois espèces d’oiseaux et trois espèces d’amphibiens y ont été identifiées à l’échelon mondial comme des espèces EDGE (Evolutionarily Distinct and Globally Endangered), des espèces en danger qui n’ont pas ou n’ont que peu de parents proches notamment le rat épineux d’Okinawa, la tortue-feuille de Ryukyu et le gecko de Kuro.
Cet écosystème unique au monde comptabilise 95 espèces menacées d’extinction parmi lesquelles le lapin noir d’Amami, seule espèce du genre, que l’on ne trouve que sur les îles Amami-Ôshima et Tokunoshima, avec aucune espèce apparentée ailleurs au monde, le rat à poils longs de Ryukyu, le râle d’Okinawa, un oiseau aptère endémique de la partie nord de l’île d’Okinawa et le chat d’Iriomote dont le seul habitat est l’île d’Iriomote.
Ces quatre nouvelles zones insulaires du patrimoine mondial sont bordées de plages de sable blanc et de mondes sous-marins fascinants.
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Les sites culturels
Les sites préhistoriques de la période Jômon, dans le nord du Japon
Dix-sept sites archéologiques situés dans le sud de l’île d’Hokkaidô et le nord de la région de Tôhoku ont également intégré le patrimoine mondial de l’UNESCO, le 27 juillet 2021.
Ces sites constituent un témoignage unique du développement, sur une période de 10 000 ans, de la culture préagricole toutefois sédentaire Jômon, de son système complexe de croyances spirituelles et de ses rituels a expliqué l’UNESCO.
Ils témoignent de l’émergence, du développement et de l’adaptabilité aux changements environnementaux d’une société de chasseurs, pêcheurs, cueilleurs sédentaires qui se développa dans le Japon préhistorique, à partir de 13 000 ans avant notre ère.
A Sannai Maruyama, dans la préfecture d’Aomori, tout un village antique découvert avec les restes de ses habitants et les nombreux artefacts issus des fouilles apportent un témoignage exceptionnel de la société préhistorique de l’époque. Parmi les maisons, principalement construites en bois, se dresse une surprenante construction à trois étages soutenus par six imposants piliers en bois.
La dimension spirituelle des Jômon s’est matérialisée par des pots laqués, des tablettes d’argile avec l’empreinte de pieds ainsi que les fameuses figurines dogû (poupées d’argile) à « lunettes de neige ». Ils avaient également élaboré des sites rituels tels que des ouvrages en terre et de grands cercles de pierres atteignant des diamètres de plus de 50 mètres, a rappelé l’UNESCO.
Le bien est composé de sites archéologiques qui illustrent les débuts du sédentarisme et la séparation progressive entre les zones d’habitation et les zones d’inhumation.
Parmi ces dix-sept sites, six se trouvent sur l’île d’Hokkaidô, huit dans la préfecture d’Aomori, un dans la préfecture d’Iwate et deux dans la préfecture d’Akita.
Sources : http://whc.unesco.org/
2 comments for “Des îles paradisiaques du sud de l’archipel aux sites préhistoriques du nord du Japon : les nouveaux inscrits au patrimoine mondial de l’humanité”