2 000 cerisiers offerts par les japonais pour la route fleurie du Vallespir

Du « hanami » à la route fleurie du Vallespir

Le cerisier du Japon, « sakura » en japonais, est un arbre d’ornement dont la généreuse floraison, abondante et majestueuse, est particulièrement vénérée au pays du soleil levant.

Le « hanami » ou « regarder les fleurs », est la coutume traditionnelle japonaise, perpétuée depuis plusieurs siècles, de se rassembler pour admirer les fleurs de cerisier lorsqu’elles entrent en pleine floraison et lorsque les pétales se détachent et flottent dans l’air, donnant un aspect féerique à la nature environnante. C’est aussi l’occasion de pique-niques sous les fleurs, en famille ou entre amis, particulièrement appréciés.

La pleine floraison ne dure que quelques jours et chaque fleur n’atteint cette beauté presque divine qu’une dizaine de jours par an. Chaque pétale se détache ensuite, une à une, et s’envole dans toute sa pureté, comme des flocons de neige dans le vent. Certains disent qu’elle se déplace à la vitesse de 5 cm par seconde.

La fleur de cerisier est ainsi devenue un symbole sacré figurant le caractère éphémère de l’existence. Depuis plusieurs siècles, elle est largement utilisée dans l’art japonais et tient une place prépondérante dans les estampes japonaises.

 

Source NHK

Le 27 mars 1912, le maire de la ville de Tokyo, Yukio Ozaki, fit don de 3 000 cerisiers du Japon à la ville de Washington, capitale des Etats-Unis. Chaque année, du 25 mars au 16 avril à Washington, se déroule le « sakura matsuri » (devenu la fête nationale du cerisier), dans le cadre d’échanges culturels entre les deux pays.

 

1 000 cerisiers en fleurs, au pied du Mont Fuji

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Deux vagues de mille cerisiers du Japon en Vallespir

Plantation dans le bosquet de Nogarède. Photo Jacques Lahousse
Le jardinier japonais, M. Hohsho Haramo. Photo Jacques Lahousse

Dans les années 1991-1992, 2 000 de ces cerisiers, offerts par des japonais, ont été plantés sur le territoire du Vallespir.

Une première vague de 1 000 arbustes de 3 ans, de quatre variétés différentes, a été débarquée par avion, via Paris, pour rejoindre les communes d’Amélie-les-Bains et Céret au printemps 1991, suivie d’une seconde vague de 1 000 autres arbustes l’année suivante, en étendant la plantation aux communes de Prats-de-Mollo jusqu’à Banyuls-dels-Aspres.

Le projet est né de l’initiative d’une française, mariée avec un japonais, ayant des liens familiaux à Amélie-les-Bains et Céret.

Le don de ces 2 000 cerisiers provient principalement des responsables d’une association d’artisans de Tokyo, « Edo Artist International », également à l’origine de la venue en Vallespir de Maître YAMADA Kôzaburô, qui ont fait le déplacement du Japon à plusieurs reprises pour peaufiner le projet. Ce dernier a pu se concrétiser grâce à l’action d’un partenariat mené conjointement par des entreprises et organismes français et japonais.

A cette occasion, la délégation nippone a été reçue par les élus locaux des communes concernées. Cette délégation était, entre autres, composée du directeur de l’association « Edo Artist International », M. Minoru Tanno, de son président, M. Ashino Hiroshi et son épouse, et de M. Hohsho Haramo, jardinier réputé de la capitale nippone, venu prodiguer ses conseils aux services paysagers des communes appelées à recevoir les précieux cerisiers.

M. Tanno, reçu à la mairie de Céret, lors de la réception pour la seconde vague. Photo Jacques Lahousse
Saké servi par M. Minoru Tanno, lors de la réception pour la première vague. Photo Jacques Lahousse

Source : L’Indépendant