Bushidô 武士道 et Bunbu-ryôdô 文武 両 道
Le Bushidô 武士道, la voie du samouraï, et les principes du Bunbu-ryôdô 文武 両 道, constituent de nos jours encore les fondements de la société japonaise, basée sur sept valeurs importantes :
droiture, courage, bienveillance, respect, sincérité, honneur et loyauté.
Bunbu-ryôdô 文武 両 道, la double voie de la plume/des arts et du sabre :
le maniement des armes et la pratique des techniques de combat associés à l’étude de disciplines académiques (littérature, science), artistiques (calligraphie, musique, cérémonie du thé, etc.) ou autre discipline de méditation (zen) pour entraîner le corps tout en développant l’esprit.
Cette double voie permet d’atteindre, par une élévation de l’esprit et du corps, la maturité spirituelle nécessaire à une évaluation correcte des conséquences de ses actes :
« comment j’ai vécu »… « comment je vis »…
Les châteaux médiévaux du Japon
Dans l’univers des samouraïs, le château joue un rôle essentiel et constitue un symbole de leur pouvoir.
Sur les quelques trois mille châteaux médiévaux que comptait le Japon avant l’ère Edo 江戸時代 (1603 – 1867), seuls deux cents sont encore debout et douze uniquement possèdent un donjon, tenshukaku 天守閣, d’origine. Parmi ces derniers, cinq sont des trésors nationaux et sept figurent sur l’inventaire du patrimoine culturel national, le château de Himeji étant également inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
姫路城, Himeji-jô, Le château de Himeji
Ce château, situé dans la ville de Himeji 姫路, préfecture de Hyôgo 兵庫県, au centre-ouest de l’île principale de Honshû 本州, est le plus visité du Japon. Perché sur une colline à près de 46 mètres d’altitude, c’est aussi le plus grand de l’archipel.
Le château de Himeji est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1993, la même année que le site de Hôryûji, dans la préfecture de Nara.
Son donjon, tenshukaku 天守閣, de six étages et près de 46 mètres de hauteur pour un poids total de 5 700 tonnes, ainsi que de nombreuses autres structures du site sont classés Trésors nationaux et biens culturels importants.
De même, le domaine du château est classé site historique spécial national.
Vidéo (UNESCO/NHK Himeji-jo) qui ne peut être visionnée que sur YouTube
La construction de la forteresse d’origine a débuté en 1346, celle de l’actuel donjon en 1580 pour s’achever en 1609 et les bâtiments de l’enceinte ouest ont été édifiés en 1618.
Des travaux de restauration effectués de 2010 à 2015 ont permis de restituer à l’édifice sa couleur blanche d’origine qui lui a donné son surnom de château du héron blanc ou aigrette blanche.
Avec ses 83 bâtiments sur 107 hectares, le château de Himeji est une œuvre architecturale féodale exceptionnelle, tant pas sa solidité que par sa complexité, témoin de l’évolution de l’art japonais de la construction en bois, du XIVème au XVIIème siècle.
松本城, Matsumoto-jô, le château de Matsumoto
Situé à environ trois heures en train de la capitale Tôkyô 東京 , le château de Matsumoto 松本城 se dresse à 600 mètres d’altitude dans la ville de Matsumoto 松本, préfecture de Nagano 長野県, avec en toile de fond les Alpes japonaises culminant à plus de 3 000 mètres d’altitude.
Ses premières fortifications ont été érigées en 1504, sous le nom de château de Fukashi 深志, et deviennent en 1582 le château de Matsumoto 松本.
Achevé dans les années 1593-1594 l’édifice est aujourd’hui le plus ancien château du Japon ayant préservé un donjon en bois de 5 niveaux et 6 étages. L’un des niveaux est caché à mi-chemin et rendu invisible à des fins militaires.
Ce château a la particularité d’avoir été construit au bord d’un lac, sur un puissant socle de pierres, et de présenter une tour d’observation de la lune, construite après l’époque dite « des provinces en guerre » Sengoku jidai 戦国時代 (1467-1615).
Considéré comme l’un des plus grands et des plus beaux du Japon, doté de nombreux éléments architecturaux uniques, le château de Matsumoto est classé monument historique au patrimoine culturel national, et son donjon, d’une trentaine de mètres de haut, considéré comme la plus vieille tour de château préservée dans le pays, est classé Trésor national du Japon depuis 1936.
Arts, cultures et traditions japonaises à l’exposition universelle de Paris, en 1867 :